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était de mon devoir, de ma reconnaissance, de vous envoyer par écrit une partie des grâces que moi et plusieurs de mes paroissiens avons reçues de Dieu par son intercession, qui sont autant de miracles ou qui en approchent. Vous tirerez de cet écrit ce que vous jugerez à propos, pour l’insérer et mettre parmi les autres miracles que cette sainte fille a faits en ce pays depuis sa mort. »

L’humble aveu que nous fait ensuite ce saint prêtre nous reporte à l’incrédulité de l’apôtre Thomas touchant la résurrection du Sauveur. Sur quoi saint Grégoire raisonne ainsi très opportunément : « Ce fut par une admirable permission de la Providence que l’apôtre douta : en palpant les plaies corporelles de son Maître, il guérissait en nous les blessures de l’incrédulité. De sorte que, insiste-t-il, l’incrédulité de Thomas a été plus utile à notre foi que la foi des disciples croyants : parce que, tandis que l’apôtre, en touchant, revient à la foi, notre esprit, déposant toute incertitude, est raffermi dans la foi. »

Nous ajoutons évidemment : toute proportion gardée entre le cas évangélique et celui du curé de Lachine. Voici du reste ce dernier :

« Je vous avoue, mon Révérend Père, que j’ai été dans l’incrédulité pendant plusieurs années, et souvent j’ai révoqué en doute que