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d’autres guérisons

débarquer où se dressait encore la croix du tombeau de Catherine.

Aussitôt les Iroquois se précipitent vers le fleuve et font pleuvoir une grêle de balles sur les femmes et les embarcations. Une des plus anciennes et des plus braves se met alors à réciter les litanies de Notre-Dame, et, sur son geste, les canots s’éloignent tranquillement du rivage, pendant que les ennemis furieux continuent de tirer et que plusieurs de rage se jettent à la nage pour saisir les canots.

Au milieu de cette fusillade, aucune femme ni aucune embarcation n’avait reçu la moindre atteinte. Merveilleuse préservation, déclare le P. Cholenec, et due, sans doute, à Catherine, près du tombeau où les Iroquois, aveuglés par elle, s’étaient montrés tireurs si maladroits.

Après avoir rappelé deux ou trois autres interventions de ce genre, le Père conclut en ces termes :

« Nous regardons tout cela comme autant de merveilles de notre ange tutélaire, de notre puissante protectrice et patronne, la brave Catherine Tegakouita, qui depuis tant de temps a conservé sa chère mission du Sault et, comme nous espérons, la conservera et l’augmentera de plus en plus, malgré toute la rage de ses ennemis visibles et invisibles, les Irokois et les démons. »