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d’autres guérisons

trouve, dit le même missionnaire, plus de trente personnes qu’elle a aidées à se remettre dans le bon chemin, et entre autres, elle en a délivré plusieurs de tentations furieuses de la chair, et leur a obtenu le don de chasteté. C’est surtout dans cette matière qu’elle a opéré des merveilles dans les âmes. »


Le P. Cholenec termine la biographie de sa sainte fille spirituelle en insistant sur une grâce obtenue par elle et qui peut passer, dit-il, « pour la plus grande de ses merveilles ». « Cette grâce, ajoute-t-il, est la conservation de la mission du Sault, que nous ne pouvons attribuer qu’à ses prières et à ses précieux ossements que nous possédons. »

Il rappelle les fréquentes incursions des Iroquois dans les possessions françaises. On sait en effet qu’après le guet-apens de Cataracouy et la campagne de Denonville chez les Tsonnontouans, en 1687, la guerre s’était rallumée dans les quatre autres cantons.

Les sauvages du Sault demeurèrent fidèles aux Français. Aussi étaient-ils détestés à l’égal des Français et déclarés traîtres à leur patrie. Faits prisonniers, ils étaient voués à la mort la plus horrible. Ils n’étaient qu’une poignée comparés aux cinq cantons. La mission pourtant échappa à la ruine. Elle perdit une