Page:Lecompte - Catherine Tekakwitha, le lis des bords de la Mohawk et du St-Laurent, 1927.djvu/254

Cette page a été validée par deux contributeurs.
248
catherine tekakwitha

sût la cause, qu’on la tint pour perdue ; que, là-dessus, elle s’était adressée au refuge ordinaire de la Chine, en lui disant avec une grande simplicité : « Ô bonne sainte Catherine, ayez pitié de moi, sauvez ma pauvre vache ! »

« Elle n’eut pas plutôt proféré ce peu de paroles que toute l’enflure disparut à ses yeux, et la vache s’est bien portée du depuis.

« L’hiver passé, un bœuf tomba sur la glace au Montréal, et il en eut le corps si froissé qu’on le condamnait à passer tout l’hiver dans l’étable ; ce qui devait être d’un grand préjudice à son maître et à sa famille. Une fille de la maison, fort dévote à Catherine, s’avisa de prendre de la poudre de son tombeau qu’elle conservait, et d’en mettre dans l’eau qu’elle fit boire en secret à ce bœuf, disant tout bonnement : « Pourquoi Catherine ne guérirait-elle pas les bêtes aussi bien que les hommes ? » Et le lendemain matin, le bœuf se trouva sur pied, et il alla traîner à l’ordinaire, au grand étonnement de tout le monde. Et alors la jeune fille, voyant la merveille qui était arrivée, publia ce qu’elle avait fait à la gloire de celle qui l’avait bien voulu opérer en leur faveur. »


Ces diverses guérisons sont pour le corps. La servante de Dieu en a fait de bien plus précieuses, à savoir celles des âmes. « Je