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CHAPITRE TROISIÈME


Naissance de Catherine Tekakwitha. — Elle devient orpheline.
— Ses premières années.


Le P. de Charlevoix, historien de la Nouvelle-France, ouvre le chapitre qu’il consacre à notre sainte, par cette belle sentence :

« La Nouvelle-France a eu ses apôtres et ses martyrs, et a donné à l’Église des saints dans tous les états, et je ne crains point de dire que les uns et les autres auraient fait honneur aux premiers siècles du Christianisme. »

Et tout de suite, place, il range parmi eux, en bonne place, la jeune néophyte qui, affirme-t-il, « est, depuis plus de soixante ans, universellement regardée comme la Protectrice du Canada ».

Elle naquit en 1656, à Ossernenon, village agnier de la famille de la Tortue. Ce bourg était le plus rapproché de Fort Orange (Albany). Il avait été témoin de la mort des confesseurs de la foi, Jogues, Goupil et La Lande. C’est de ce sol ainsi consacré par le sang des martyrs que l’on vit surgir, sur les bords de la Mohawk, le très pur lis, Catherine Tekakwitha.