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partant, il demanda aux Sœurs de Catherine une neuvaine en son honneur. Sa confiance était telle qu’il ne voulut prendre aucun remède. Il se disait assuré de sa guérison. Il le répétait encore le soir du huitième jour de la neuvaine, bien qu’il n’y eût aucun changement. Le lendemain, dernier jour de la neuvaine, il se lève à quatre heures du matin. Nullement surpris, mais ravi de joie, il trouve son bras parfaitement guéri. Il s’empresse d’aller dire une messe d’actions de grâces, pour remercier Dieu et la bonne Catherine.

Nous reprenons le texte du P. Cholenec. Il s’exprime ainsi :

« Venons à l’année 1695. C’est la belle année pour Catherine, et celle où il semble que Dieu a voulu la faire triompher dans la Nouvelle-France, par les merveilles extraordinaires qu’elle fit dans les deux endroits les plus considérables du pays, je veux dire les villes de Québec et de Montréal, et sur les personnes les plus illustres. »

Il commence par l’intendant, M. de Champigny, très dévoué aux missions sauvages, auxquelles il faisait de grandes charités. Depuis deux ans il était affecté d’un rhume qui allait en empirant, jusqu’à lui faire perdre la voix. Madame l’intendante écrivit au Sault, priant les Pères de faire faire une neuvaine à leur sainte fille, pour obtenir la guérison de son