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bords de la Mohawk. Quand la guerre menaça d’éclater entre Iroquois et Français, il s’offrit comme ambassadeur pour apaiser les esprits. Il ne voulut point partir sans aller prier sur le tombeau de Catherine, d’en prendre un peu de poussière pour la suspendre à son cou, priant la sainte de l’accompagner et de le ramener sain et sauf. Elle le fit en effet.

Mais quand, en 1687, la hache de guerre fut déterrée par les Tsonnontouans, il comprit que son heure était arrivée. Il eut un si clair pressentiment de sa mort prochaine qu’il l’annonça à sa femme, lui recommandant, comme dernier adieu, d’être toujours bonne chrétienne. Il partit avec un détachement de Français et de sauvages. Le P. Chauchetière, qui nous rapporte ces faits, dit que dans cette campagne des Tsonnontouans il n’y eut que deux hommes de leur village tués à l’ennemi : Cendre-Chaude était l’un d’eux.

Frappé à mort, il s’offrit à Dieu en sacrifice ; sa pensée revenait sans cesse à Jésus mourant sur la croix. C’est aussi en priant Dieu qu’il rendit son âme vaillante, le 14 juillet 1687.

Dans cette nouvelle guerre qui porta la désolation à Lachine et sur toute l’île de Montréal, nous verrons tout-à-l’heure la protection accordée par Catherine à sa petite famille du Sault Saint-Louis.