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les premières guérisons

Dieu. Il alla de ce pas se confesser, racontant avec larmes ce qu’il devait à sa céleste bienfaitrice.

Nous sommes encore en l’an de grâce 1682. Le premier capitaine du Sault était alors notre ancienne connaissance, la Cendre-Chaude, celui, on s’en souvient, qui avait organisé la fuite de Catherine Tekakwitha. Pendant l’été, sa femme tomba gravement malade à la suite d’une couche laborieuse. Plusieurs femmes, dont une Française bien au courant des choses, s’empressaient autour d’elle, mais sans succès. On s’avisa alors de lui apporter la couverte de Catherine que Marie-Thérèse conservait précieusement. Sur l’entrefaite, la cloche de la chapelle sonna pour la messe. Tous y allèrent afin de prier Dieu pour elle. Restée seule, elle étendit la couverte sur son corps en conjurant Catherine d’avoir pitié d’elle. À l’instant même elle se sentit guérie. Hommes et femmes, au retour de l’église, purent constater cette nouvelle preuve des mérites et du pouvoir de la sainte.

Le lecteur aimera peut-être à savoir ce qu’il advint de notre sympathique Cendre-Chaude. Plus que tout autre il contribua à maintenir la ferveur dans la mission. Son éloquence, sa prudence, ses exemples entraînaient tout le monde. Il put de la sorte convertir un grand nombre d’Iroquois venus des