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temps, et cela depuis l’âge de huit ans. Le missionnaire s’y rendit aussitôt, lui mit au cou le crucifix de Catherine et lui fit commencer une neuvaine en son honneur. Première neuvaine qu’on lui ait faite, dit le P. Cholenec. Elle eut son plein effet : au neuvième jour, la percluse se releva entièrement guérie, et depuis lors ne ressentit jamais son mal. Elle rompit aussi avec sa passion du jeu : ce qu’elle avait d’ailleurs promis à Catherine. Et à ce sujet, il est remarquable que la bienheureuse faisait toujours coup double, quand l’âme avait aussi besoin d’une guérison.

En voici un autre exemple.

Le mari de la femme dont nous venons de raconter la guérison et qui était le propre fils aîné d’Anastasie, se vit malade à son tour, et du même mal. Il s’empressa naturellement d’appeler Catherine à son secours. Elle accourut sans tarder et le guérit.

Mais voici que peu de jours après, il fut blessé d’un mot de sa mère. Très irascible de tempérament, il s’emporta et, dans un accès de désespoir, courut vers le fleuve pour s’y précipiter. Il lui fallait passer devant le tombeau de la sainte. Il y fut arrêté net : ses pieds se fixèrent au sol sans possibilité aucune de les remuer, jusqu’à ce qu’il eût reconnu sa faute et en eût demandé pardon au bon