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les premières guérisons

périence, continua de porter la poudre à son cou, autant peut-être par crainte d’une rechute que par dévotion à sa bienfaitrice.

Il arriva pourtant, un an après, que son mari fut saisi d’un violent mal de reins accompagné de rhumatisme. Dans un élan de charité, elle enleva le précieux sachet et le suspendit au cou du malade. Il guérit aussitôt, mais son mal revint à la femme, qui se mit à crier que son mari la tuait. Il fallut donc reprendre à l’homme la poudre et la rendre à la première propriétaire. Pour la troisième fois la malade guérit instantanément, sans préjudice néanmoins du mari qui demeura depuis ce temps, comme elle, parfaitement guéri.

Jusque-là, c’étaient des Français qui avaient été l’objet des attentions de la servante de Dieu. Peut-être l’occasion ne s’était-elle pas encore présentée, pour lui demander une guérison parmi les siens.

L’occasion survint au mois de mars suivant. Un sauvage du Sault était à l’agonie, après avoir reçu les derniers sacrements. On n’attendait plus que sa mort. Le P. Chauchetière lui fit prendre un peu de la poudre du tombeau. Le mourant se trouva à l’instant hors de danger.

On pria alors le même Père de s’intéresser à une jeune femme de la mission, percluse de tous ses membres à chaque retour du prin-