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ou un conte fait à plaisir, si la chose ne s’était passée à la vue de tous les habitants de la Prairie de la Magdeleine. »

Dans le même mois de janvier 1681, peu de temps après la première guérison, la femme de François Roaner, âgée de soixante ans, tomba gravement malade et bientôt se trouva à l’article de la mort. Le P. Chauchetière, appelé encore cette fois, l’administra et lui mettant entre les mains le crucifix de Catherine qui avait servi à l’autre guérison, la pressa de se recommander à elle avec confiance. La mourante le suspendit à son cou. Elle l’y avait à peine placé, qu’elle se trouva subitement guérie, en présence des personnes qui la gardaient.

Ainsi guérie par le crucifix, elle ne voulait plus s’en dessaisir. Pour l’y résoudre, le P. Chauchetière lui donna un petit sac contenant un peu de poudre du tombeau de Catherine. C’est cette poussière du tombeau qui devait opérer tant et tant de guérisons. La femme le mit à son cou à la place du crucifix.

Quelque temps après, se sentant si bien, elle l’ôta. Dans l’instant même elle retomba malade, avec tant de violence qu’elle allait mourir, si on n’eût remis en place la poudre miraculeuse. La guérison fut aussi subite que l’autre. La femme Roaner, instruite par l’ex-