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les premières guérisons

Un moment après, le malade, par un faux mouvement de ses gardiens, tomba lourdement sur le plancher. On crut qu’il allait rendre l’âme. On le remit tant bien que mal sur son lit, pour qu’il pût au moins mourir plus doucement. C’est tout le contraire qui arriva. Il s’endormit paisiblement. Pendant son sommeil il eut l’impression qu’une grosse pierre lui était enlevée de dessus la poitrine. À son réveil, il était parfaitement guéri.

Le lendemain, un médecin de Montréal qui était venu le voir avant l’arrivée du P. Chauchetière et était retourné à la ville chercher un remède pour contenter son client plutôt que pour le guérir, revint et, entrant dans la maison, l’aperçut près de son poêle, frais et dispos, sans trace de maladie. Il déclara en partant que, à sa connaissance, jamais homme n’avait été si malade sans en mourir.

Ce n’est que trois ou quatre jours après que le P. Chauchetière put revenir à son malade. Jugez de sa surprise et de sa joie à la vue du prodige. La puissance au ciel de Catherine s’était vraiment affirmée. Ce fut sa première guérison. Elle s’était produite à la Fourche, une des côtes de la Prairie.

La seconde eut lieu dans le village même de la Prairie. Le P. Cholenec, qui le raconte, a soin de nous avertir que les circonstances sont telles que le tout « semblerait une fable