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et grand vicaire du diocèse. Voici ce qu’il atteste :

« Ayant été malade à Québec, l’année passée, depuis le mois de janvier jusqu’au mois de juin, d’une fièvre lente contre laquelle tous les remèdes avaient été inutiles, et d’un flux que l’ipécacuanha même n’avait pu guérir, on jugea à propos que je fisse le vœu, au cas qu’il plût à Dieu de faire cesser ces deux maladies, de monter à la mission de saint François-Xavier, pour prier sur le tombeau de Catherine Tegahkouita. Dès le jour même la fièvre cessa, et le flux étant beaucoup diminué, je m’embarquai, quelques jours après, pour m’acquitter de mon vœu. À peine eus-je fait le tiers du chemin, que je me trouvai parfaitement guéri.

« Comme ma santé est quelque chose de si inutile, que je n’aurais pas osé la demander, si la déférence que je dois avoir pour des serviteurs de Dieu ne m’y avait obligé, on ne peut raisonnablement s’empêcher de croire que Dieu, en m’accordant cette grâce n’a point eu d’autre vue que celle de faire connaître le crédit que cette bonne fille a auprès de lui. Pour moi, je craindrais de retenir la vérité dans l’injustice, et de refuser aux missions du Canada la gloire qui leur est due, si je ne témoignais, comme je fais, que je suis redevable de ma guérison à cette vierge iroquoise. C’est