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le renom de sainteté

il n’a pas été possible de s’opposer à une espèce de culte qu’on lui rend publiquement. »

Il donne un exemple de ce culte en ces termes : « Tous les ans, au jour du décès de la bonne Catherine — c’est le nom sous lequel, par déférence pour le S. Siège, on honore en Canada cette Sainte Fille — plusieurs paroisses des environs vont chanter dans l’église du Sault Saint-Louis une messe solennelle de la Trinité. »

En 1688, Mgr de Saint-Vallier, deuxième évêque de Québec, rendant compte de l’état de l’Église du Canada, fournit ce témoignage, précieux dans sa brièveté : « C’est là (au Sault) qu’on a vu dans la personne de Catherine Tegascouita la première vierge chrétienne que la nation Iroquoise ait donnée à l’Église de Jésus-Christ… Dieu fait plusieurs prodiges au tombeau de cette merveilleuse fille. »

Quelques années plus tard, il fit la visite de la mission, en compagnie du marquis de Denonville, gouverneur du Canada. Sa première pensée fut d’aller prier sur la tombe où reposait Catherine, pour se recommander à sa protection. « Consolons-nous, dit-il en se relevant, le Canada possède aussi sa Geneviève. »

Le témoignage suivant est de M. de la Colombière , frère du vénérable Père de la Colombière, S. J., homme lui aussi de grande vertu, chanoine de la cathédrale de Québec