Page:Lecompte - Catherine Tekakwitha, le lis des bords de la Mohawk et du St-Laurent, 1927.djvu/219

Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE DEUXIÈME


Le renom de sainteté. — Divers témoignages.


À la mort d’un serviteur ou d’une servante de Dieu, ce qui frappe d’abord c’est sa réputation de sainteté, répandue dans le peuple. « C’était un saint, une sainte », répète-t-on à l’envi. Les Iroquois du Sault, après le décès de Catherine Tekakwitha, se disaient les uns aux autres : « La sainte est morte. »

Dans les premiers siècles de l’Église, cette voix du peuple, bien constatée, était considérée en quelque sorte comme la voix de Dieu, d’après l’adage : Vox populi, vox Dei. Aussi était-ce souvent sur ce suffrage populaire que s’appuyait ce qu’on a appelé la béatification équipollente. Des abus étaient à craindre. Peu à peu, la béatification et la canonisation des saints prirent la forme qu’elles ont de nos jours : constatation par différents procès, devant plusieurs tribunaux, jusqu’à sanction définitive du Souverain Pontife, du renom de sainteté, basé sur l’héroïcité des vertus et les miracles.

Le P. Cholenec, témoin de la gloire qui auréolait le nom de Catherine, écrit à son Pro-