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dernière maladie et mort

elle expira paisiblement, comme si elle fût entrée dans un doux sommeil.

C’était le Mercredi Saint, 17 avril 1680. Catherine Tekakwitha était dans la vingt-quatrième année de son âge. Le P. Olivaint, martyr de la Commune, aimait à répéter qu’« il faut moins de temps que de courage pour devenir un saint ».


Un quart d’heure après la mort de Catherine, un changement se produisit en elle qui jeta dans l’admiration les missionnaires et tout le village.

Le P. Cholenec va nous raconter lui-même ce fait extraordinaire.

« Dès l’âge de quatre ans, dit-il, Catherine avait eu le visage marqué de la petite vérole ; ses infirmités et ses mortifications avaient encore contribué à la défigurer. Mais ce visage si défait et si fort basané, changea tout d’un coup, environ un quart d’heure après sa mort. Et il devint en un moment si beau et si blanc, que m’en étant aperçu aussitôt (car j’étais en prière auprès d’elle), je fis un grand cri, tant je fus saisi d’étonnement ; et je fis appeler le Père qui travaillait au reposoir pour le Jeudi matin. Il y accourut et avec lui tous les sauvages, au bruit de ce prodige, que nous eûmes le loisir de contempler jusqu’à sa sépulture. »