Page:Lecompte - Catherine Tekakwitha, le lis des bords de la Mohawk et du St-Laurent, 1927.djvu/205

Cette page a été validée par deux contributeurs.
199
dernière maladie et mort

« Certes je me souviens encore qu’à l’entrée de sa dernière maladie, plus de deux mois avant sa mort, un de nos Pères assura pour cette raison que Dieu la retirerait de ce monde ce jour-là même et qu’il n’en doutait nullement, pour aller célébrer au ciel ces deux grandes fêtes qui avaient fait sa principale dévotion sur la terre. »

Ce jour de sa mort, Catherine l’avait elle-même apparemment pressenti. La veille, après la réception du saint Viatique, on hâtait les préparatifs pour l’Extrême-Onction. Elle déclara au Père que rien ne pressait, qu’il pouvait attendre au lendemain. Il attendit. Le mercredi matin, elle reçut les suprêmes onctions avec une piété et une sérénité admirables.

L’heure même de sa mort paraît avoir été parfaitement connue de notre bienheureuse.

Il s’était formé, au sein même de la Sainte Famille, « une petite société de dévotion » avec Catherine, qu’on appelait encore, dix ans plus tard, les « Sœurs de Catherine ». En faisait partie la fervente Marie-Thérèse, qui avait eu, la veille, avec la malade, un long et précieux entretien.

Elles voulaient toutes être présentes à la mort de leur « Sœur ». Une difficulté s’élevait : d’un côté, la malade paraissait devoir mourir dans l’avant-midi ; de l’autre, ces personnes étaient obligées d’aller faire leur provision de