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dernière maladie et mort

Christ ». Son action de grâces fut pour ainsi dire une hymne de reconnaissance à Dieu, en repassant les principaux faits de sa vie, surtout depuis son baptême et sa venue à la mission.

Beaucoup de personnes voulaient se recommander à ses prières. Le P. Cholenec lui demanda de les recevoir et de leur dire quelques mots d’exhortation. Elle acquiesça aimablement. Et alors ce fut, tout le long du jour, un flux et un reflux continuel de monde auprès de sa natte. Elle entremêlait cet exercice de charité de fréquents actes d’amour de Dieu.

Le soir venu, on s’apprêta à veiller la mourante pendant la nuit. C’était, d’après la coutume, la tâche des membres de la Sainte Famille de veiller deux par deux, à tour de rôle, les malades en danger de mort. En cette occurrence ce fut à qui serait nommé.

Le missionnaire choisit deux des plus ferventes associées de la Sainte Famille. L’une d’elles était la plus jeune de la congrégation, très aimée de Catherine pour sa profonde piété. Après la prière du soir, elle demanda au Père la permission d’aller à l’entrée du bois faire quelque pénitence pour obtenir une bonne mort à celle qu’elle allait veiller. Elle y passa un quart d’heure à se mettre les épaules en sang par une rude discipline.