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dernière maladie et mort

plus contente : s’estimant heureuse, comme elle le disait elle-même en souriant, de vivre et de mourir sur la croix, et unissant sans cesse ses souffrances à celles de son Sauveur ».

On entra bientôt dans les jours de la Semaine Sainte. Ce fut naturellement pour la malade l’occasion de demander à faire quelque pénitence spéciale, par exemple, de ne rien prendre durant tout le jour. On lui répondit que Dieu se contenterait de sa bonne volonté.

Les derniers moments de la mourante sont racontés un peu différemment par ses deux biographes, les PP. Cholenec et Chauchetière, qui furent en différents temps, comme nous l’avons dit, ses confesseurs, et tous deux les témoins oculaires de sa sainte mort. Leurs récits se complètent. Nous les fondrons ensemble.

Le Mardi saint au matin, Catherine parut faiblir beaucoup. On lui annonça qu’elle n’avait plus longtemps à vivre. Elle en montra une très grande joie. Mais lorsqu’on ajouta que le corps de Notre Seigneur allait lui être apporté en Viatique, son bonheur fut au comble.

Il existait alors à la mission une coutume bien étrange. On ne transportait jamais le Saint Sacrement à la cabane des malades. Au lieu de cela, on étendait le malade sur une