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« Que diront à ceci, s’écrie-t-il, tant de Français qui passeront cent fois le jour auprès des églises, sans que la pensée leur vienne seulement une fois d’y entrer pour saluer Notre-Seigneur sur ses autels, et qui s’ennuient si fort à l’église pour peu que la messe leur paraisse longue, lorsqu’ils sont obligés de l’entendre ? »

À ces chrétiens et à ceux qui ne songent qu’à écourter leurs visites au saint Sacrement, on pourrait appliquer le mot de Tertullien : « Solius Dei impatientes, impatients de Dieu seul. »

Au moment de clore ce chapitre pour relater les derniers jours de notre bienheureuse, si nous jetons un regard d’ensemble sur sa vie, il nous est permis de répéter à la suite du P. Cholenec, qu’elle s’est distinguée « par la constante pratique des vertus chrétiennes, que j’ose dire elle a toutes possédées dans un éminent degré ; en sorte qu’il serait difficile de juger laquelle a paru avec plus d’éclat dans sa vie ».

Il se vérifiait donc en elle, comme en tous les jeunes saints et saintes, l’oracle de l’Esprit-Saint, au livre de la Sagesse : « Arrivée d’un trait à la perfection, elle a fourni une longue carrière. »