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pas assez… Fais-les plus courtes, sous des formes différentes, mais très nombreuses. »[1]

C’est bien ce qu’avait fait Catherine au temps où elle avait suivi les gens de sa cabane à la chasse. C’est ce qu’elle faisait depuis, au long du jour, et surtout lorsqu’elle se trouvait en présence du saint Sacrement. À la lettre, elle pouvait chanter avec le psalmiste : « Mon âme a soif de Dieu, du Dieu vivant. Comme le cerf soupire après les sources d’eau vive, ainsi mon âme soupire après vous, ô mon Dieu. »

Le P. Chauchetière nous dit que « c’était un commun proverbe dans le village que Catherine n’était ailleurs que dans sa cabane ou dans l’église ». Il ajoute que « sa seule consolation dans les plus grandes infirmités était de pouvoir se traîner à l’église, où elle se tenait dans une modestie d’ange durant des heures entières ». Il nous la montre s’avançant vers le sanctuaire, près de la table de communion, pour n’être pas dérangée par les entrées et sorties des autres personnes, puis, cachée dans sa couverte, à genoux, rarement accoudée, commençant ses dévotions par un acte de foi très vive à la présence réelle de Jésus au saint tabernacle.

  1. Op. cit., p. 98.