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deux dévotions spéciales

où elle pût converser cœur à cœur avec l’hôte divin du tabernacle et le recevoir dans la sainte communion.

Sans doute, la communion sacramentelle devenant impossible, il reste à l’âme fervente d’abord la soumission à la volonté divine, et Notre-Seigneur a daigné révéler à la servante de Dieu, Benigna-Consolata, l’estime qu’il en faisait : « Une âme, lui dit-il, qui, par amour, est toujours unie à ma volonté, fait, pour ainsi dire, une communion perpétuelle. »

Il lui reste en outre la communion spirituelle, qui est essentiellement la communion de désir ou le désir de la communion. Et, à ce sujet, nous aimons à transcrire une autre communication du Sauveur faite à la même personne, qu’on a appelée la « petite secrétaire de Notre-Seigneur » : « Ô ma Bénigne, lui dit-il un jour, sois l’apôtre de mon amour ! Dis à haute voix, afin que tout le monde l’entende, que j’ai faim, que j’ai soif, que je meure du désir d’être reçu par mes créatures. Je suis dans le sacrement de mon amour pour mes créatures, et elles en font si peu de cas ! Oh ! toi, du moins, fais autant de communions spirituelles qu’il te sera possible, pour suppléer aux communions sacramentelles qui ne se font pas. Une à chaque quart d’heure, ce n’est