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distributeur des dons célestes, qui avez uni, dans l’angélique adolescent Louis, une merveilleuse innocence à une pénitence non moins admirable… »

Et pourquoi ne pas signaler aussi la ressemblance de Catherine avec une des gloires de l’Équateur, la bienheureuse Marie-Anne de Jésus de Paredes, surnommée le lis de Quito ? Presque contemporaine de Catherine, « elle fleurit, dit l’oraison de sa fête, comme un lis parmi les épines, par sa chasteté virginale et sa perpétuelle pénitence ».

Dans ces trois merveilles de pureté et de pénitence, situées sur trois points du globe aussi éloignés les uns des autres, comme on touche du doigt l’œuvre divine d’un même Esprit, l’Esprit Sanctificateur de l’Église de Jésus-Christ !

C’est le partage des grands contemplatifs, dit le P. de Maumigny, de « puiser dans les délices ineffables de leur oraison extraordinaire, le courage nécessaire pour travailler et souffrir beaucoup au service de Dieu ». Il cite ce mot de sainte Thérèse : « De fait, nous voyons que toujours ceux qui ont approché de plus près Notre-Seigneur Jésus-Christ, ont été ceux qui ont le plus souffert ».[1]

  1. P. de Maumigny, Op. cit., 3e p., pp. 200 et 204.