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les iroquois

La cabane iroquoise, faite en forme de berceau ou tonnelle de jardin, est soutenue latéralement par de fortes pièces de bois et recouverte de grosses écorces de cèdre, de frêne, d’orme ou de sapin. Sa longueur variable est de cent à cent cinquante pieds, sa largeur et sa hauteur de vingt-cinq pieds. Une porte à chaque extrémité, mais pas de fenêtre ni de cheminée : un trou dans la toiture, au-dessus de chaque foyer, fait entrer la lumière et laisse échapper la fumée. Dans la cabane plusieurs feux, et quatre familles à chaque feu ; les familles sont disposées de chaque côté de la cabane, de manière à laisser un espace libre au milieu, comme un corridor, où se trouvent échelonnés les divers foyers. On s’assied par terre, on couche sur des peaux de bêtes, sur des nattes ou sur la terre nue.

Ces détails d’intérieur nous feront mieux comprendre le genre de vie de la pieuse Tekakwitha, durant ses vingt et un ans de séjour chez les Iroquois de la Mohawk.

Les Agniers (que les Anglais appellent Mohawks) avaient leurs principaux villages sur les bords de la rivière Mohawk : Gandaouagué, Gandagoron, Tionnontoguen. Le premier reviendra souvent dans notre récit.

Sur les deux mille cinq cents guerriers, que les vingt-cinq mille âmes de la confédération iroquoise pouvaient mettre en campagne, les