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deux dévotions spéciales

raison extraordinaire[1], consacre la troisième partie du volume aux vertus et dévotions qui sont le propre des âmes contemplatives. Par contemplation il entend l’oraison infuse, mystique, sorte d’intuition angélique, versée dans l’âme par le Saint-Esprit avec le don de sagesse. Il semble bien que Catherine Tekakwitha, d’après les témoignages rapportés plus haut, fut élevée, très tôt après son baptême, à ces sublimes communications avec la Divinité.

Or, le P. de Maumigny, après avoir dit que l’âme ainsi privilégiée doit s’appliquer à l’étude et à la pratique des vertus solides, doit se maintenir dans un entier détachement des choses créées — et nous savons combien notre bienheureuse y fut fidèle — ajoute qu’elle doit de plus tendre à l’union intime avec Jésus-Christ crucifié et avoir une dévotion spéciale à la sainte Eucharistie.

Chose remarquable et qui confirme bien ce qui vient d’être dit de la vocation de Catherine aux sublimes états d’oraison, ce double culte de la Passion du Sauveur et de la sainte Eucharistie fut précisément, avec son angélique pureté, la caractéristique la plus notoire de sa vie intérieure.

  1. Pratique de l’oraison mentale. Deuxième traité, Oraison extraordinaire, 3e partie, pp. 167-207.