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tion ». Il écrit : « Le silence produit le recueillement, le recueillement produit la dévotion, la dévotion l’oraison, l’oraison l’union avec Dieu, l’union avec Dieu la perfection. » Ce n’est donc pas à elle que s’appliquerait le mot de Mgr d’Hulst : « Combien d’âmes pousseront un jour un cri de surprise, en découvrant tout ce dedans qu’elles portaient en elles et qu’elles ont ignoré ! »

Alors que les âmes communes ressemblent à ce grand chemin où est tombée la semence évangélique et où tout passe excepté Dieu ; l’âme de Catherine, au contraire, était ce jardin fermé de l’Époux où rien ne passe excepté Dieu.

En effet, de l’amoureuse union de son âme avec Dieu — qui n’avait rien d’un quiétisme béat, — émanait une force, une énergie qui saisissait jalousement tout ce qui pouvait plaire davantage au Maître adoré. Le P. Chauchetière dit que sa devise était : « Qui est-ce qui m’apprendra ce qu’il y a de plus agréable à Dieu afin que je le fasse ? » De fait, nous avons rencontré, au cours de ce récit, maint exemple des ardentes aspirations de la néophyte et de leurs réalisations.

Nous voulons en ajouter deux autres, pour mieux marquer la hauteur de perfection où se tenait cette grande âme.


Un maître de la vie spirituelle, le P. René de Maumigny, S. J., dans son traité de l’o-