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deux dévotions spéciales

terrestres ; la force marche sur les passions mesquines ; la justice s’unit en tout à la pensée, à la volonté de Dieu. Pendant que les trois grandes vertus théologales, foi, espérance et charité, dépassant tout cela comme il convient, entraînent l’âme vers les sommets, dont l’aspect seul découragerait toute vertu commune.

L’héroïcité des vertus doit être constatée chez le serviteur ou la servante de Dieu, que l’on propose aux honneurs de la béatification ou de la canonisation. C’est la pierre de touche de la sainteté. Les miracles viennent ensuite y apposer leur cachet.


La vie de Catherine Tekakwitha, depuis son enfance jusqu’à présent, a fait passer devant nos yeux une suite de vertus de tout point admirables, portées même souvent jusqu’à l’héroïsme.

On se rappelle l’impression profonde produite par elle sur le P. de Lamberville et soulignée par le P. de Charlevoix, mais, surtout dans les dernières années de sa vie, sur ses deux confesseurs, les PP. Cholenec et Chauchetière.

Le P. de Lamberville avait été surpris de trouver en elle, immédiatement après son baptême, « non pas une néophyte qui eût besoin d’être affermie dans la foi, mais une âme remplie des dons du ciel les plus précieux, et qu’il