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facile et agréable l’exercice des vertus, viennent s’adapter admirablement à chacune des sept vertus que nous venons d’énumérer.

Avec cet incomparable ensemble de secours divins, les fidèles sont en mesure de pratiquer méritoirement la vertu dans les circonstances ordinaires de la vie. Les saints ont une plus haute ambition : c’est de porter jusqu’à l’héroïsme les différents actes des vertus. Les dons du Saint-Esprit jouent ici le rôle principal. Par ses motions, ses inspirations secrètes, le Maître intérieur se révèle vraiment l’Esprit Sanctificateur, l’Esprit qui fait les Saints.

En vue de ce que nous allons considérer dans Catherine Tekakwitha, nous croyons utile de donner ici la définition de la vertu héroïque par le pape Benoît XIV, dans son grand ouvrage classique sur la Béatification et la Canonisation des Serviteurs de Dieu : « La vertu héroïque rend l’homme capable de produire des actions vertueuses avec une promptitude et une facilité extraordinaires, par motifs surnaturels, sans raisonnements humains, avec renoncement de soi-même et maîtrise de ses inclinations naturelles. »

Elle appartient aux âmes déjà purifiées de toute attache naturelle, solidement ancrées dans l’amour de Dieu.

Alors la prudence ne sait plus que ce qu’elle voit en Dieu ; la tempérance ignore les désirs