CHAPITRE HUITIÈME
Dans son merveilleux traité des vertus, [1] l’Ange de l’École nous marque bien leur nature, leur variété, leur descente dans l’âme justifiée avec le splendide cortège des dons du Saint-Esprit, les suites de leur présence, leurs activités, entraînant l’homme vers sa fin sublime qui n’est autre que celle de Dieu même. Il place devant nous les quatre grandes vertus morales sur lesquelles pivotent toutes les autres, indiquant son rôle à chacune d’elles : le discernement à la prudence, la droiture à la justice, la fermeté à la force, la modération à la tempérance. Puis ce sont les trois vertus théologales qui dominent tout cet assemblage magnifique, en s’unissant à Dieu même dans ses attributs : sa véracité par la foi, sa fidélité par l’espérance, son infinie bonté par la charité.
Il y a plus encore. Car les sept dons du Saint-Esprit dont le rôle propre est de rendre
- ↑ Summa theol., la 2ae qq. lv-lxx.