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Catherine Tekakwitha

quins et les Français. Ils réussirent singulièrement avec les deux premiers et mirent à deux doigts de sa perte la colonie naissante de la Nouvelle-France.

Ils formaient une vaste confédération qui comprenait cinq nations ou tribus, situées entre la rivière Hudson et le lac Erié. Allant de l’Est à l’Ouest, on avait d’abord les Agniers, puis les Onneyouts, les Onnontagués, les Goyogouins et les Tsonnontouans.

Le canton des Agniers se trouvait ainsi le plus rapproché de l’Hudson, du lac George, du lac Champlain et du Richelieu (appelé rivière des Iroquois). C’est dans ce canton que naîtra Catherine Tekakwitha.

Dans chaque canton on distinguait trois souches ou familles principales, sous des noms d’animaux, — comme nos modernes sociétés secrètes — la Tortue, le Loup, l’Ours. Chacune a son chef, ses anciens, ses guerriers. Grande est l’autorité du chef, grand le respect dont on l’entoure. Et cependant il ne commande point : sa force est dans la persuasion, l’éloge ou le blâme.

La religion des Iroquois, comme celle des autres sauvages, est un tissu de fables ridicules, de superstitions et de pratiques grossières où l’immoralité entre pour une large part. La manière dont les familles se groupent dans les cabanes n’est pas pour entraver le libertinage.