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ginité perpétuelle, et qu’enfin avec un cœur tout embrasé de son amour, elle le conjura de vouloir bien être son unique Époux et de l’agréer pareillement pour son épouse. Elle pria Notre-Dame pour qui elle avait une tendre dévotion, de la présenter à son divin Fils. Puis, voulant faire un double sacrifice dans une seule action, en même temps qu’elle se dévoua à Jésus-Christ, elle se consacra tout entière à Marie, lui demandant très instamment de vouloir bien être sa mère et la prendre pour sa fille.

« C’est ainsi, continue le missionnaire, que se passa cette grande action, qui causa sans doute bien de la joie à tout le Paradis, et qui la mit elle-même au comble de tous ses désirs. Aussi est-il vrai que depuis ce sacrifice héroïque, Catherine ne tenait plus à la terre et que toute sa conversation était au ciel. Son âme en goûtait toutes les douceurs, pendant qu’elle affligeait son corps par de nouvelles austérités, qui, jointes à cette contention si profonde de son esprit à se tenir toujours unie à Dieu, épuisèrent enfin ses forces. »

Il ne restait plus à la bien-aimée de Jésus et de Marie qu’un an à vivre loin de son Époux et de sa Mère.

Les saints sont des avares bien avisés : ils amassent trésors sur trésors, mais pour le ciel, suivant le précepte de Jésus-Christ. Et plus ils