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vœu de virginité

missionnaire la faveur de consacrer sa personne à Jésus-Christ par un engagement irrévocable.

Nulle demande ne pouvait être plus agréable au Père. D’autre part, la chose était si nouvelle, si apparemment incompatible avec le caractère sauvage, absolument inouïe jusque-là. Le P. Cholenec ne voulut rien précipiter dans une affaire de cette conséquence. Il éprouva quelque temps la néophyte, examina sa vie, les grands progrès qu’elle ne cessait de faire dans toutes les vertus et surtout avec quelle profusion Dieu se communiquait à sa servante.

Tout pesé, il en conclut que le dessein de la jeune Iroquoise ne pouvait venir que du ciel. Il lui permit donc de le mettre à exécution. Le Père admira avec quelle ferveur, ayant choisi la fête de l’Annonciation pour prononcer son vœu de virginité, elle se prépara à ce jour tant souhaité, qui devait être le plus heureux, le plus beau des jours de sa vie.

Témoin de cet événement, voici comment le P. Cholenec nous le raconte :

« Ce fut le jour de l’Annonciation, 25 mars 1679, sur les huit heures du matin, que Catherine Tegakouita, un moment après que Jésus-Christ se fut donné à elle dans la communion, se donna aussi toute à lui, et que renonçant pour toujours au mariage, elle lui promit vir-