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vœu de virginité

pelet toujours à la main, elle le récitait partout chemin faisant.

Le P. Chauchetière remarque qu’il n’y a pas à signaler son exactitude à dire l’Angélus en quelque endroit qu’elle fût, même dans la forêt, « parce que, dit-il, c’est la louable coutume de tous les sauvages du Sault de le dire trois fois le jour sans manquer ». Belle leçon pour les blancs de tous pays.

Les samedis et les autres jours dédiés à la Madone, elle les marquait par quelque mortification ou quelque acte de vertu extraordinaire. Elle se disposait aux fêtes les plus solennelles de la Bienheureuse Vierge par un redoublement de ferveur. Ces grands jours étaient pour elle un temps de rénovation spirituelle, tant elle y trouvait de goût, tant elle y recevait de grâces. Nous l’avons déjà vue solenniser à sa manière la fête de la Purification. Une autre fête de la Sainte Vierge va être choisie par elle pour l’acte le plus parfait de sa vie.


On se rappelle le double assaut qu’elle eut à soutenir pour faire avorter les beaux projets de mariage qu’on formait pour elle.

Après sa victoire, elle voulut s’en assurer à jamais le fruit. Elle n’avait pas oublié sa visite chez les religieuses de Ville-Marie, leur vie de pauvreté, de dévouement, surtout le vœu qu’elles faisaient de leur virginité : ce vœu