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Catherine Tekakwitha


CHAPITRE PREMIER


Les Iroquois. — Leur pays. — Leurs mœurs.


Nous n’avons nullement l’intention de développer ce thème. Il nous suffira d’indiquer certains traits caractéristiques qui formeront comme le cadre et l’arrière-plan de cette histoire et aideront à mieux saisir le genre de difficultés qu’eut à surmonter notre héroïne dans la pratique des vertus.

On sait que le nom Iroquois leur fut donné par les Français, parce que ces sauvages terminaient tous leurs discours par le mot Hiro (j’ai dit), en ajoutant le mot Koué, cri de joie ou de tristesse, selon qu’il était prononcé long ou court. Eux-mêmes s’appelaient Hodeno-saunee (peuple de la maison longue).[1].

Les Iroquois, fins diplomates autant que guerriers indomptables, ambitieux, agressifs, patients et féroces, rêvaient d’anéantir leurs trois grands ennemis, les Hurons, les Algon-

  1. Garneau, Histoire du Canada, 5e éd., Paris, 1913, t. I, p. 119.