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l’avons vue en butte à la persécution, aux mauvais traitements, à la calomnie, à des projets qu’elle abhorrait, et toujours nous avons admiré sa vertu, la paix de son âme, la douceur, la patience avec lesquelles elle recevait la croix (présentée de la main du Seigneur. »

En ce moment, nous voulons rappeler quelques-unes des mortifications qu’elle s’imposa elle-même.

Comme un bienheureux Jean de la Croix, animée d’une sainte haine pour son corps, elle lui avait déclaré la guerre, elle voulait, ainsi que saint Paul le conseillait aux Corinthiens, « porter toujours avec elle dans son corps la mortification de Jésus-Christ ». Elle pouvait dire avec sainte Thérèse : « Ou souffrir, ou mourir », ou même peut-être avec sainte Marie-Madeleine de Pazzi : « Ne pas mourir, mais souffrir. »

Plus près de nous, Jésus encourageant la jeune et sainte sœur Benigne-Consolata Ferrero, lui disait : « Plus tu avances dans le chemin de la mortification, plus tu te rapproches de Dieu. » Et encore : « Rien n’augmente l’amour comme la croix. » Il disait encore des âmes qui ont peur du sacrifice : « Je les compare à ceux qui se privent de cueillir une rose dans la crainte de se piquer. L’amour ne fait pas ainsi : là où il voit un sacrifice, il s’élance comme sur une proie, il l’étreint, l’em-