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découvraient leur vie, leurs désirs et leurs moindres petites peines, pour s’encourager l’une l’autre à tenir ferme dans toutes les occasions qui se présenteraient de souffrir quelque chose pour Notre-Seigneur. Elles se le procuraient elles-mêmes volontairement, allant plusieurs fois la semaine au fond des bois pour se déchirer les épaules avec des verges, comme Catherine faisait depuis longtemps en son particulier. »


Ce fut à cette époque que Catherine Tekakwitha fit une visite à Montréal. « Elle y vit pour la première fois des religieuses, écrit le P. Cholenec ; elle fut si charmée de leur piété et de leur modestie, qu’elle s’informa curieusement de la manière dont vivaient ces saintes filles et des vertus qu’elles pratiquaient. »

Les religieuses que Catherine et sa compagne inséparable, Marie-Thérèse, virent à Montréal, étaient, nous l’avons déjà dit, les Sœurs de l’Hôtel-Dieu et celles de la Congrégation. Deux admirables fondations, l’une de Mademoiselle Jeanne Mance, l’autre de la vénérable Marguerite Bourgeoys.

Ville-Marie était encore au berceau. Elle tenait toute sur le plateau qui s’étendait entre le fleuve et la Petite Rivière (aujourd’hui la rue Craig). Les trois rues principales, Saint-Paul, Notre-Dame et Saint-Jacques, parallèles