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leur joie, « regardant Catherine, écrit le P. Cholenec, comme une personne capable de soutenir elle seule cette sainte association par ses bons exemples ; il n’y eut qu’elle qui s’en jugea indigne, tant elle avait de bas sentiments d’elle-même ».

Ce fut pour elle un stimulant nouveau vers la perfection, afin, pensait-elle, de ne pas dégénérer de la ferveur qui animait les autres membres.

Le bon Dieu avait ménagé à Catherine cette double grâce en la fête de Pâques, — seconde communion et entrée dans la Sainte Famille, — pour fortifier son âme en vue de la terrible épreuve qui allait fondre sur elle. Le souverain Maître la permettait pour purifier davantage cette âme déjà si belle par le feu de la tribulation, « comme l’or dans le creuset ».

Voici le fait tel que rapporté par Cholenec et Chauchetière.

Peu de temps avant le retour au village, un homme de la bande de Catherine revint un soir d’une chasse à l’orignal, fort tard et fort fatigué. Entrant dans la cabane, il se jeta sur la première place qu’il trouva inoccupée. Le lendemain matin, sa femme fut surprise de ne pas le voir près d’elle et regardant tout autour, elle l’aperçut couché près de la natte de Catherine. Elle en conçut