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terrible épreuve

pour en donner une plus haute idée et pour obliger ceux et celles que l’on distinguerait par une grâce si considérable d’y correspondre par la sainteté de leur vie ». Les résultats, d’après le même historien, furent les suivants : « En quoi dit-il, l’on ne manqua pas de réussir : car comme les sauvages, quand une fois ils se sont donnés à Dieu, sont capables de tout en matière de dévotion pour être naturellement généreux, ce petit nombre d’âmes choisies soutint ce nouveau caractère par une piété si exemplaire, et quelques-uns même si austère, que tout le reste du village les regardait avec une espèce de vénération et dire alors un saint et une personne de la Sainte Famille, était dire une même chose, en sorte que ce nom même leur est resté depuis comme une marque distincte dans la mission. »

N’entrait communément dans ce cénacle que les personnes d’un âge avancé et après plusieurs années d’épreuves. Mais toutes les règles tombaient les unes après les autres devant la piété, la sainteté de Catherine Tekakwitha. Malgré son jeune âge, malgré son christianisme tout récent encore, elle fut reçue, le jour de Pâques, dans la congrégation de la Sainte Famille.

Loin de faire des envieux, ce choix fut approuvé de tous, surtout des membres de la congrégation. Ils en témoignèrent vivement