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qui se pressaient à la sainte Table, cette âme très pure reçut pour la seconde fois le Pain des Anges.

Sa ferveur lui mérita la permission de revenir souvent au divin banquet. Nous verrons plus loin que, à l’exemple de tous les saints, elle fit de Jésus immolé sur l’autel, reçu dans la sainte communion, le centre de son culte le plus ardent.

Le P. Cholenec rappelle ici ce trait : On la voyait si attentive à l’église, si recueillie, si manifestement embrasée de l’amour de Dieu, que les jours de communion générale, c’était à qui, même parmi les personnes âgées, se mettrait près d’elle, « la seule vue de Catherine leur servant d’excellente préparation pour communier dignement ».

Une autre faveur fut accordée à la néophyte, le jour de Pâques.

La dévotion à la Sainte Famille, inspirée au P. Chaumonot chez les Hurons, fondée à Montréal quelques années plus tard et bénie par le saint évêque de Québec, Mgr de Laval, s’était répandue rapidement dans toutes les paroisses. Le P. Frémin l’avait établie à la mission de la Prairie. Elle se transporta naturellement à la nouvelle mission.

On n’y admettait que peu de personnes parmi les plus ferventes de l’un et de l’autre sexe. Et cela, comme l’explique le P. Cholenec,