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À 10 heures on sonnait de nouveau. S’il n’y avait pas de seconde messe, on récitait le chapelet.

La confrérie de la Sainte-Famille, composée de l’élite de ces bons chrétiens, avait sa réunion à 1 heure de l’après-midi.

À 3 heures on se réunissait pour les vêpres, ou plutôt pour un exercice qui en tenait lieu. Les psaumes, en effet, étaient remplacés par une série de prières en iroquois que le P. Frémin avait mises sur les différents tons des psaumes. Ainsi, la prière ordinaire du matin sur le 8e ton ; la prière pour l’élévation à la sainte messe, 1er ton ; la prière à l’ange gardien, 4e ton ; l’action de grâces pour le don de la foi, 1er ton ; les commandements de Dieu sur le chant de l’In exitu. Ils chantaient ensuite l’hymne en iroquois sur l’air de l’Iste confessor ; puis l’Ave Maria sur le 8e ton, pour remplacer le Magnificat. On donnait à la fin la bénédiction du T. S. Sacrement. Le soleil était souvent couché avant que tout fût terminé.[1]

Ces pieuses pratiques et ces chants furent bientôt familiers à Catherine Tekakwitha. Elle s’en délectait, elle y trouvait un aliment toujours nouveau à sa dévotion.

  1. Voir P. Martin, Vie de Catherine Tegakouita, p. 94 et suiv.