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première communion

une terre riche, au climat sain, aux jours ensoleillés, si favorables à la libre expansion de sa tige et de sa corolle.

Voici comment le P. Cholenec nous présente l’état d’âme de Catherine à ses débuts au Sault : « Elle ne nous en parlait (de son bonheur) qu’avec des élans et des transports ; et comme elle avait le cœur grand et noble, l’esprit fort vif, et que son caractère propre était, autant que nous avons pu découvrir, un désir insatiable de connaître le bien et une ardeur égale à mettre en pratique ce qu’elle avait appris une fois ; cette âme si bien disposée prit feu incontinent et mettant tout de bon la main à l’œuvre, elle commença à pratiquer ce qu’elle voyait faire aux autres ; et elle le fit si heureusement et avec des progrès si notables qu’en moins de quelques semaines elle se fit distinguer entre toutes les filles et les femmes de la mission, et elle s’y attira bientôt l’estime et l’admiration de tout le monde. Voilà comme Catherine Tegakouita, après s’être conservée dans l’innocence pendant plus de vingt ans parmi les méchants et les pécheurs, devint ici en peu de temps une sainte parmi les justes et les fidèles. »

Comme tous les saints, Catherine avait une très haute idée de la majesté divine. De là, instruite par l’Esprit-Saint, son désir constant