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Paris à cette occasion. Il porte sur le pied l’inscription suivante : « Claude Prevost, ancien échevin de Paris, et Élizabeth le Gendre, sa femme, mon donné aux RR. PP. Jésuites pour honorer Dieu en leur première église des [sic], 1668 ».

Cinq ans plus tard, Ganneaktena rendait sa belle âme à Dieu. Tonsahoten lui survécut plusieurs années, sans jamais faiblir dans la pratique la plus exacte de sa religion.

Ces bons exemples attiraient des recrues à la mission. Les néophytes augmentaient en nombre et, peut-on ajouter, en ferveur. On cite le cas de ce jeune Iroquois, baptisé à dix-huit ans, et qui avait conservé l’innocence de son baptême en dépit des plus violentes tentations et des pièges mêmes tendus à sa vertu. On ne le voyait qu’à l’église, à la prière ou au travail. Malgré sa jeunesse, il entreprit un voyage au pays des Iroquois pour y prêcher l’Évangile. Au retour, il tomba malade près du fort Lamothe. On voulut le porter jusqu’à la mission. Il fallut s’arrêter trois fois. À la première étape, il dit à ceux qui le portaient : « Je vois une personne très belle, qui vient me chercher et me remplit de consolations. » La troisième fois, cette belle personne lui apparut encore, lui apprit qu’elle s’appelait Marie, et que bientôt il serait au ciel. Il mourut à l’âge de vingt ans, en la fête de Noël 1675.