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la mission iroquoise s.-fr.-xavier

Il n’eut pas trop de peine à les déterminer à le suivre au village de la rive sud, et à dresser leur tente près de sa cabane. Les instructions commencèrent aussitôt et se poursuivirent pendant l’hiver.

Au printemps de 1668, le P. Raffeix eut à descendre à Québec. Il voulut y amener ses catéchumènes pour leur montrer ce que pouvaient devenir des sauvages comme eux sous l’influence de la religion. Les Hurons étaient alors à Notre-Dame de Foy, près de Québec. Sous la conduite du grand missionnaire, le P. Chaumonot, ils constituaient l’un des plus beaux triomphes de la foi chrétienne. Ils ne se contentaient pas d’exciter l’admiration par leur conduite, ils se faisaient les apôtres de ceux qui avaient exterminé leur nation : et nombre d’Iroquois, en visite chez eux, leur durent le bienfait d’une conversion aussi solide qu’inattendue.

On conçoit l’aimable accueil qu’ils firent aux compagnons du P. Raffeix ; toutes les cabanes leur étaient ouvertes ; ce qu’il y avait de mieux partout leur était offert. Mais la grande préoccupation était de faire pénétrer dans l’âme des visiteurs les enseignements de la religion.

Le P. Raffeix jugea bientôt que Ganneaktena était mûre pour le baptême. Le saint évêque de Québec, Mgr François de Laval,