tout cela pouvait tenir dans un espace aussi restreint et n’être pas brisé par le roulis et le tangage.
L’état-major de l’expédition antarctique belge était composé comme suit :
MM. Adrien de Gerlache, commandant de l’expédition ;
Georges Lecointe, commandant en second, officier de navigation et hydrographe, qui se chargea de la physique du globe après la mort du lieutenant Danco ;
Henryk Arctowski, géologue, océanographe et météorologiste ;
Frédérick Cook, médecin et photographe ; s’occupa, en outre, de l’anthropologie ;
Émile Danco, chargé de la physique du globe, mourut le 5 juin 1898 ;
Antoine Dobrowolski, attaché à la météorologie :
Émile-Georges Racovitza, naturaliste ;
Roald Amundsen, premier lieutenant ;
Jules Mélaerts, second lieutenant ;
Henri Somers, chef mécanicien ;
Max Van Rysselberghe, second mécanicien.
Notre programme scientifique embrassait des questions multiples. Il nous imposait notamment : de dresser la carte des régions parcourues ; de prendre de nombreuses observations astronomiques, magnétiques et pendulaires ; d’étudier la dérive du navire, dans le cas où il serait emprisonné dans les glaces ; de faire des observations météorologiques suivies ; d’étudier les aurores polaires et les glaciers ; de rapporter des échantillons géologiques des terres où nous débarquerions ; de prendre la température de l’eau de mer, d’en mesurer les densités et d’en prélever des échantillons à différentes profondeurs ; de pécher au filet pélagique à toutes les profondeurs, d’y draguer et d’en rapporter des spécimens de la faune et de la flore ; de déterminer, par des ascensions, la hauteur de certaines montagnes ; enfin, d’établir à terre une station d’hivernage ou d’hiverner avec le navire.