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SOLTAU.


I

La retraite.


Le dimanche vingt-trois août 1914, vers six heures du soir, après avoir subi le bombardement des Prussiens pendant plus de huit heures du soir, après avoir subi le bombarde [...] apprenions que la retraite des troupes de Namur était ordonnée et avait commencé dès le matin. Plusieurs compagnies furent oubliées par l’État-Major, nous étions sans doute du nombre car les troupes qui nous environnaient étaient parties depuis plusieurs heures.

L’adjudant Lambert rassembla ses hommes dans la cour de la ferme de Morivaux où nous étions cantonnés, leur fit une courte allocution patriotique afin d’éviter le découragement et l’on se mit en route pour rejoindre le gros du régiment sur la rive droite de la Sambre.

Les schrappnels pleuvaient sur la plaine de Belgrade que nous traversâmes sans accidents et vers 7 h. 30, nous retrouvions une grande partie du régiment à la sortie de Flawinne, vers Malonne. Notre brave et courageux commandant de compagnie, le capitaine Scheid était resté avec l’arrière garde afin de sauver