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les yeux à fruit se déchaussent, puis la coursonne ou nourrice est annulée, et la mère branche reste comme un tuteur palissé ; cette partie, exposée à l’ardeur du soleil, est bientôt envahie et dégoûtante à l’œil, et le fruit qu’on nous demande n’est pas, dans ces parties, difficile à ramasser. Une souffrance des racines produit le même effet, et aussi le champignon.

Je n’admets l’ébourgeonnement et le pincement dans aucuns cas, puisqu’ils sont contre nature ; seraient-ils, aux yeux de ceux qui en sont partisans, quelquefois admissibles, ce ne serait, tout au pis aller, que dans des terrains secs où les arbres poussent plus vite et moins tard. Les arbres à fruit à noyau sont moins exposés à la gomme et ceux à pépin à ce que les yeux à fruits se déchaussent ; mais la majeure partie des terrains où sont plantés ces arbres ne sont pas très-sains ; nous en avons dans des vallées, au bord des rivières et prairies, et dans des terres humides où les gelées blanches sont très-précoces à l’au-