En général, les jeunes filles non averties, non mises en garde, sont trop crédules, trop naïves même, et se laissent prendre au premier compliment qu’on leur adresse. Qu’elles apprennent donc à maîtriser leur cœur, à contenir leurs sentiments. Qu’elles acceptent poliment toutes les avances qu’on leur fait, mais qu’elles ne prennent jamais de décision sur-le-champ, qu’elles se réservent et se donnent le temps de réfléchir, de demander conseil, afin de se prononcer en pleine connaissance de cause.
Il serait illusoire de prétendre rencontrer un jeune homme répondant en tous points à l’idéal que l’on se propose ; il n’existe pas deux personnalités entièrement semblables. Mais si les âmes ne vibrent pas tout d’abord à l’unisson, il est possible de les rapprocher beaucoup. C’est, pourquoi il convient, que les jeunes gens, se sentant attirés l’un vers l’autre en vue du mariage, se parlent franchement, se montrent tels qu’ils sont, échangent leurs vues sur les questions matrimoniales. L’amour fait faire des concessions réciproques et corrige les légères imperfections. Mais si l’on constatait des divergences de vues, des incompatibilités de caractère que l’on ne pourrait avantageusement modifier, mieux vaut cesser toute relation que de s’engager définitivement dans un état qui ne pourrait, qu’être malheureux. Ces concessions possibles, on réussira d’autant, mieux à les faire qu’on s’y sera préparée de bonne heure, en observant, les ménages que l’on a l’occasion de voir de près, en recherchant les causes, les effets des malentendus qui s’y