Enfin, si nous n’obtenons pas satisfaction, faisons appel à l’amour-propre, au mérite personnel, à l’obligation morale qui incombe à tout homme de se perfectionner, et cela sous forme d’encouragement plutôt que de réprimande. Si nous constatons de l’obstination dans l’indifférence ou dans la mauvaise volonté, manifestons notre mécontentement, mais conservons toujours la pleine possession de nous-mêmes et ne gardons jamais rancune à ceux qui reviennent à de meilleurs sentiments.
Le meilleur moyen de s’attirer de bienveillants concours c’est de se rendre utile ou du moins de manifester le désir sincère de rendre service dans toute la mesure du possible. L’occasion de se dépenser, de se dévouer aux bonnes œuvres ne manquera pas aux jeunes filles bien intentionnées : que d’œuvres de toute espèce réclament leur bonne volonté et leur dévouement ! Celles qui voudront jouer un rôle actif seront parfois appelées à devoir parler en public. Il semble que ce soit là un grand embarras à surmonter. Il n’en est rien si l’on s’y prépare de bonne heure. Profitons donc, dès maintenant, des fêtes de famille, des réunions d’amies, pour nous habituer à improviser quelques mots de circonstance ; envisageons théoriquement les diverses occasions qui peuvent nous mettre dans l’obligation de faire un speech. Essayons de vaincre notre timidité, acquérons un peu d’aplomb, de confiance en nous, convainquons-nous que nous