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de paris à bordeaux et à vichy

j’avais été le témoin de sa marche triomphale lorsque, au 14 juillet 1919, il descendait l’avenue des Champs-Élysées aux côtés de Joffre et de Foch ; j’avais vu monter vers lui les hommages de divers milieux internationaux quand, notamment, il se tenait à mes côtés à Belgrade, aux obsèques du roi Alexandre Ier de Serbie et à Bruxelles, à celles du roi Albert Ier de Belgique.

Dans l’évocation de ces magnifiques souvenirs, je ne pouvais m’empêcher d’éprouver une grande pitié pour l’homme affligé d’une si cruelle fin de vie.

Je ne sais pas si l’Histoire offre un autre exemple d’un tel retournement du destin.


Novembre 1944.