Page:Lebrun - Le Mineur de Wielicszka - 1867.djvu/95

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 89 —

— Venez, mes petits amis ; car vous méritez chacun une récompense : l’un pour les sages conseils qu’il a donnés, l’autre pour avoir écouté la voix de la raison. Soyez sans inquiétude ; derrière ce bouquet de noisetiers, où je m’étais assis depuis quelques instants, j’ai entendu votre conversation. Que Gustave n’oublie jamais les pieuses et sages paroles de François ; que le vice ne souille jamais votre âme immortelle, et vous obtiendrez, avec l’estime de vos semblables, la couronne glorieuse que le Seigneur destine à ses élus. Pour preuve de ma satisfaction, entrez dans mon jardin et régalez-vous des plus beaux fruits.

François et Gustave remercièrent beaucoup l’honnête propriétaire du jardin, et cueillirent chacun une poire et une pomme dont le goût était délicieux.